dimanche 29 novembre 2015

Fictions, Jorge Luis Borges









Auteur : Jorge Luis Borges
Titre VO : Ficciones
Editions : Gallimard
Genre : Nouvelle, Fantastique
Pagination : 185 pages
Prix : 3.50€


Synopsis :

Sans doute y a-t-il du dilettantisme dans ces Fictions, jeux de l'esprit et exercices de style fort ingénieux. Pourtant, le pluriel signale d'emblée qu'il s'agit d'une réflexion sur la richesse foisonnante de l'imagination. Au nombre de dix-huit, ces contes fantastiques révèlent, chacun à sa manière, une ambition totalisante qui s'exprime à travers de nombreux personnages au projet démiurgique ou encore à travers La Bibliothèque de Babel, qui prétend contenir l'ensemble des livres, existants ou non. 

La multitude d'univers parallèles et d'effets de miroir engendrent un "délire circulaire" vertigineux, une interrogation sur la relativité du temps et de l'espace. Dans quelle dimension sommes-nous ? Qui est ce "je" qui raconte l'invasion de la cité dans La Loterie de Babylone ? En mettant en vis-à-vis le Quichotte de Ménard et celui de Cervantès, lit-on la même chose ou bien la décision de redire suffit-elle à rendre la redite impossible ? 

Il n'est pas certain que l'on ait envie d'être relevé du doute permanent qui nous habite au cours de cette promenade dans Le Jardin aux sentiers qui bifurquent. On accepte volontiers d'être les dupes de ces Artifices, conçus comme le tour le plus impressionnant d'un prestidigitateur exercé.

--Sana Tang-Léopold Wauters


Ressenti :

                Avant même d’avoir commencé à lire ce livre – qui est ma rencontre avec Borges – j’en avais entendu parler pendant plusieurs heures. La faute à ma professeure qui a fait sa thèse et la majorité de ses travaux de recherches en littérature sur Borges. Elle m’a fait découvrir cet auteur pour mon plus grand bonheur. 

                Comme c’est un recueil de nouvelles, je ne ferai pas de résumé cette fois-ci. En plus, les nouvelles sont d’une telle densité qu’un résumé pourrait finir par être plus long que certains de ces textes sans même réussir à en saisir l’essence. 

                Borges, c’est un mec qui a eu des idées inouïes avec une avance considérable sur son temps. A une époque où les mondes parallèles, la notion d’infini et nombre d’autres notions n’étaient que vaguement rêvées par les esprits inventifs, Borges s’est amusé à les compiler dans un recueil de nouvelles pour nous les servir comme une grande claque dans la gueule. La longueur des textes frise parfois impertinence pure – Le thème du traitre et du héros, La fin, La secte du phénix font chacune quatre pages – et pourtant ceux-ci sont des mines inépuisables de sens cachés et de possibilités. 

                Lire Borges, c’est réapprendre à voir le monde qui nous entoure. C’est plonger dans une mer infinie de créativité. 

                Je ne sais pas si mon billet vous a convaincu. Mes idées sont confuses, emportées par la vague Borges. Au cas où ce n’était pas encore assez clair, ce livre m’a bouleversé. Et Claude Mauriac, en quatrième de couverture, résume assez bien ce que je pense :

« Jorge Luis Borges est l’un des dix, peut-être des cinq auteurs modernes qu’il est essentiel d’avoir lus. Après l’avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. Sans doute même avons-nous plus de cœur. »

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