samedi 28 février 2015

Et on tuera tous les affreux, Boris Vian









Auteur : Vernon Sullivan (alias Boris Vian)
Titre VO : Et on tuera tous les affreux
Editions : Le Livre de Poche
Genre : Contemporain           
Pagination : 221
Prix : 5.60€


Synopsis :

Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans. Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d'enfer, tour à tour angoissant et hilarant. A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d'une race «supérieure». Soixante ans après la première publication, on est conduit à penser que l'anticipation n'était pas si fantaisiste...



Ressenti :
               
                Dans le cadre de mon cours sur l’être artificiel, j’ai eu le plaisir d’ajouter ce livre à ma liste de lecture. Ma rencontre avec Boris Vian (L’écume des jours) a été une belle découverte et il me tardait de renouveler l’expérience. Je n’ai pas été  déçu.

                Dans ce roman qui part un peu dans tous les sens, Rocky Bailey et ses comparses tentent d’éclaircir le mystère qui plane autour du Dr Shutz. Loin d’être un incapable, notre héros sex-symbol va distribuer quelques baffes, en prendre quelques-unes, se faire enlever, découvrir les plaisir de la chaire et participer à une opération du FBI, le tout sans reprendre son souffle. 

                Héros à la Vian, Rocky Bailey est un personnage sublime, que l’auteur nous décrit de l’intérieur en nous donnant accès la moindre de ses pensées. Volontaire et dur à cuire, il met un point d’honneur à résoudre l’enquête au milieu de laquelle il est jeté malgré lui. Sa finesse d’esprit est un peu sinusoïdale, mais associée à celle de ses partenaires, elle le mènera au bout du suspense. 

                Les autres personnages ne sont pas en reste. Gary, le meilleur ami indéfectible, même lorsqu’il s’est pris une correction monumentale, Andy, le «riche retraité qui s’ennuie » et qui se révèle être bien plus, Mike, le colosse toujours prêt à passer à l’action, et le Dr Shutz, scientifique de génie, visionnaire mais dérangé, qui souhaite éliminer les « affreux » pour qu’il n’existe plus que de belles personnes sur Terre. Le tableau est complet, place à l’absurde.

                Un deuxième tour dans le monde de Boris Vian et toujours autant de plaisir. Ça part dans tous les sens, mais il y a pourtant un sens et c’est ça l’essence du roman. A consommer sans modération, pour tous les amateurs du genre.
               

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